À LA JEUNESSE

 

Appel de salutation  de SVIATOSLAV Roerich

    pendant une initiative de l'Association des jeunes gens

    

            Pour moi c’est une grande joie d’assister à la soirée d’aujourd’hui et de prendre part à l’inauguration de ce que sera, j’y espère, une de plusieurs initiatives culturelles, mises en pratique sous l’égide de cette Association. En developpant la conscience publique, celle de bon voisinage, nous  créons une telle coopération publique future qui viendra peut être pour remplacer le chaos d’aujourd’hui. Chacun doit devenir actif au point de vue social dans toute la force de ce terme, chacun doit comprendre que l’instruction comme telle est nécessaire non pour améliorer le bien-être matériel, mais en premier lieu pour nous perfectionner spirituellement et moralement, car alors nous pourrons  servir mieux nos prochains et toute l’humanité. Il faut avoir pleine conscience de ce fait, d’ici viendra la compréhension juste du sens et de la destination de l’instruction qui ne doit pas produire – malheureusement c’est tout cela que nous voyons bien souvent – des millions, je dirais, de jeunes gens instruits, mais sans travail. Il est inévitable que dans les domaines spécials de la connaissance ne soit toujours que le nombre limité de postes de travail et seulement la société de haute civilisation pourra garantir celui suffisant dans chacun des domaines de la connaissance. Les jeunes d’aujourd’hui ont les clées d’or de l’avenir dans leurs mains. Et qui le sait, où apparaîtront les leaders auxquels le sort intimera l’ordre de mener l’humanité au meilleur avenir.

 

            Tout en perfectionnant nous-mêmes, nous faisons le plus mieux que nous puissions donner à l’humanité. Le travail infatigable est un des gages du succès. Je ne pense pas que sans cela on puisse obtenir un succès stable ; en ce qui concerne une simple veine, il est peu probable, qu’elle soit durable et  en cas bien rares porte des fruits considérables. Il n’existe pas de travail qui « ferait vraiment  nous considérer diminués ». En effet, au bout  du compte, tout dépend de notre attitude. C’est notre attitude envers les facteurs extérieurs et les circonstances qui sert et ne peut que servir d’un critérium déterminant. Il n’y a rien d’impossible pour une  personne non prévenu, il ne faut que faire tout son effort. La difficulté principale est  de libérer sa raison  des préjugés et des habitudes de tous les jours, qui ont bien souvent la propriété de nous empêcher d’avancer. Nous devons nous sentir libres, sentir la nécessité d’agir, de nous perfectionner, d’être prêt a sacrifier nos commodités dans cette lutte pour notre progrès. Si nous accueillirons nos problèmes irrésolument, il sera peu probable que nous puissions compter sur le succès. Il est peu probable aussi qu’une simple attente puisse y porter, la victoire n’est pas si facile que ça. Devant la jeunesse d’aujourd’hui s’ouvrent les  possibilités en effet plus grandes que jamais. Apprenez les vies des hommes illustres à les connaître, veuillez à leur lutte et vous verrez que leur voie pour le succès n’a pas été courte, ils ne travaillaient toujours che obstinément, tandis que les autres cherchaient des distractions. La facilité avec laquelle les idées se repandent et possèdent le monde porte à l’accélération du processus de  l’évolution. D’ici viennent plus de possibilités et l’extension des domaines de l’activité. Si nous sommes toujours prêts à étudier, si nous n’avons pas peur du travail supplémentaire, nous devenons meilleurs, plus utiles pour la société et nous pouvons attendre du succès  dans un ou dans l’autre sens. Nous ne pouvons pas confirmer honnêtement que les efforts faits ne sont pas couverts, c’est pourquoi n’ayez jamais peur d’avoir du courage. Nous avons la possibilité d’améliorer la vie. Déployons nos ailes, le succès est possible, nous n’avons que faire tout notre effort.

 

            Dans beaucoup de pays et surtout en Amérique nous trouvons de plusieurs  organisations qui tentent de unir la jeunesse du monde entier en favorisant ainsi la compréhension la plus profonde des facteurs psycologiques qui sont à la base de chaque nationalité. J’estime que pour chaque personne le but d’une importance primordiale est de connaître le plus profondement possible le monde dans son  ensemble –  les origines de telles ou telles coutumes et particularités  des pays et des peuples comme les vies des hommes illustres produits par ces peuples. Nous devons étudier impartialement l’histoire de l’évolution  des nations et ainsi arriver à la meilleure compréhension de ce qu’il faut éviter dans notre vie et dont nous devons nous munir. Il est difficile de surestimer l’importance de la vie publique ; grâce à un vaste échange d’idéés nous développons notre conscience et bien souvent ces idées nous servent des cataliseurs pour révéler nos pensées qui sommeillent encore. C’est une autre raison  pour laquelle je suis heureux de prendre part à l’inauguration de ce qui deviendra un vaste programme de l’activité publique et culturelle.

 

Tchetticulancara, Trivandrum

  

La fonte:  Creative Thought. Articles by Svetoslav Roerich – Moscow; ICR, Master-Bank, 2004, pp. 44-46


 


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